Nous invitons tous les adhérents de RECIT à écrire en leur nom leurs commentaires, observations ou questions à la commission de l’enquête publique (commission = plusieurs commissaires enquêteurs) avant le 22 octobre. Ensuite il sera trop tard pour que la Région réponde à vos questions.
Nous vous invitons donc à présenter votre association, collectif ou société (pour les SAS) en quelques lignes : votre localisation, le nombre d’adhérents (membres ou actionnaires), vos activités.
Puis sur le fond, si vous avez le temps de regarder le dossier, voici les deux pièces centrales :
- Rapport d’objectifs : https://www.registredemat.fr/js/pdfjs/web/viewer.html?file=https://www.registredemat.fr/enquetepublique-sraddetpaysdelaloire/gdv-23638 à vous pouvez vous concentrer sur les pages 126 à 129.
- Fascicule règles : https://www.registredemat.fr/js/pdfjs/web/viewer.html?file=https://www.registredemat.fr/enquetepublique-sraddetpaysdelaloire/gdv-23646 à vous pouvez vous concentrer sur les pages 42 et 43.
Pour ceux qui n’auraient pas le temps d’entrer dans la lecture des pages ci-dessus aux vues des délais, voici quelques propositions d’observations que vous pouvez reprendre en votre nom :
1. Il faut clarifier la définition de ce qu’est un « projet citoyen » tel qu’elle apparaît dans le SRADDET
On ne comprend pas la phrase suivante (dernier paragraphe p.128) : «… meilleure acceptabilité sociale des projets passant notamment par le fait de faciliter les projets accompagnés par des citoyens avec un objectif de 50% de projets « citoyens » à l’horizon 2050, dont certains financés par des citoyens ».
Est-ce qu’il peut exister des projets citoyens qui ne sont pas financés par des citoyens ? S’agit -il des projets financés par les collectivités ?
2. Il faut clarifier les moyens mis en place par la région pour atteindre l’objectif de 50% de projets citoyens en 2050 pour la filière éolien terrestre
En 2050 l’éolien terrestre devrait représenter 6000 GWh. Même si ce chiffre n’est certainement pas assez ambitieux au regard des enjeux énergétiques à venir, si 50% devait être financé par des fonds publics et citoyens cela représenterait 1,5 Md d’€ d’investissements citoyens soit entre 300 et 500 Million d’€ de fonds propres citoyens et publics à dégager. De quels outils ou dispositifs se dotent la Région pour atteindre cet objectif ?
3. Les ENR citoyennes ne se limitent pas à une question d’acceptabilité
Le SRADDET cantonne la question des énergies citoyennes à l’apaisement des tensions vis-à-vis de l’éolien terrestre. Il est vrai que l’implication des citoyens peut favoriser l’acceptabilité d’un projet. Néanmoins, cette vision est réductrice.
Il faut rappeler que notre objectif est de donner les moyens aux citoyens d’agir concrètement pour la transition énergétique. Nous les mettons en responsabilité vis-à-vis de leur comportement et leur mode de vie. Ce faisant, nous formons des relais locaux qui contribuent pleinement à faire connaître les objectifs de notre territoire en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
4. Les ENR citoyennes concernent toutes les filières de production d’énergie renouvelable
La seule mention des énergies renouvelables citoyennes dans le SRADDET laisse penser que nous ne faisons que des projets éoliens terrestres. Or de plus en plus de projets se développent sur d’autres filières, comme le photovoltaïque, le bois-énergie ou encore la méthanisation.
La place des citoyens n’est pas non plus précisée pour l’éolien offshore, qui représente à lui seul 25% des objectifs régionaux de production d’énergie renouvelable.
Quels outils la Région a-t-elle prévu de mettre en œuvre pour faciliter l’implication citoyenne dans ce type de projet ?
La dimension hyper industrielle de ce type de projet risque par ailleurs de déposséder le citoyen de ses responsabilités. Encore une fois on fait de l’énergie une question de spécialiste et on perd un mode d’action.
Libre à vous d’ajouter d’autres contributions sur les ambitions de production par filière ou bien même sur d’autres volets du SRADDET.